Quand la Crypto Séduit, que la Banque Dit Rien… et que la Justice Fait "Non"
- BECTRA
- 7 avr.
- 3 min de lecture

L’histoire vraie de deux gens bien, un rêve crypto, et un silence très bruyant
Imaginez : un couple plein d’espoir, un compte épargne bien garni, et ce doux frisson d’une promesse d’avenir financier radieux grâce à la crypto.
✨ “Et si on investissait ? Le voisin a triplé sa mise, et puis regarde, c’est sur un site sérieux : crypto-futur-libre.biz !” ✨
Personne pour les dissuader. Pas même leur banque. Surtout pas leur banque.
Ils vident leur PEL pour la promesse d’un eldorado numérique
6 853 € quittent la première banque en mode discret.
52 708,26 € fondent comme neige au soleil depuis une seconde banque (le PEL ? liquidé sans pitié, le livret préféré des grands-parents… envolé).
À ce moment-là, ils ne demandent qu’une chose : croire. Croire qu’on peut, avec un peu de flair et une bonne dose de confiance, battre le système.
La banque ? Elle exécute. Pas de conseil, pas de petit mail inquiet, même pas un "êtes-vous certain que vous voulez virer tout ça vers une adresse louche en Estonie ?". Rien.
💥 Et puis... la chute. Violente. Injuste. Silencieuse.
Les cryptos ? Perdues.
Le rêve ? Vaporisé.
L’amour ? Heureusement, lui, tient bon.
Alors M. et Mme [L] se disent :
“Mais enfin, pourquoi notre banque ne nous a-t-elle rien dit ? Elle devait veiller sur nous, non ?”
Et là, ils font ce que toute personne raisonnable ferait après une claque à 60 000 € : ils poursuivent leurs banques en justice.
Premier acte : une petite victoire qui réchauffe un peu le cœur
Le juge de première instance jette un œil au dossier et dit :
“Bon... la seconde banque aurait peut-être pu lever un sourcil. Tenez, 500 € pour la forme.”
Une pièce jaune symbolique sur un gouffre.
Mais attention, les époux [L] veulent la totale. Le remboursement complet. La justice, la vraie. Celle qui dit :“On vous aurait dû vous empêcher de faire ça. On est désolés pour vous.”
En Appel : la justice regarde les faits. Pas les émotions.
Première banque :
RAS. Montant modeste, client consentant.
Elle n’a pas joué au poker avec eux. Elle a juste validé un virement.
Verdict : blanchie. Next.
Seconde banque :
Les virements ? Validés avec amour et PIN.
La clôture du PEL ? Pas une anomalie.
Preuve d’une alerte ? Aucune. Nada. Juste une vague impression.
Verdict : même combat. Et en plus, les 500 € doivent être remboursés. (oui, même ça…)
Ce que la justice nous dit (avec un léger haussement d’épaules)
« Les banques ne sont pas là pour jouer aux anges gardiens. Elles sont là pour exécuter. Et elles l’ont fait. »
Traduction : elles vous laisseront faire des erreurs… même très coûteuses.
Et honnêtement, on comprend la douleur. On a tous cliqué un jour là où il ne fallait pas. Mais la morale du tribunal, c’est ça :la liberté, c’est aussi le droit de se planter.
❤️ Une touche de compassion (parce qu’ils méritent mieux qu’un simple "vous avez perdu")
M. et Mme [L] ne sont pas naïfs. Ils ont été confiants. Optimistes. Ils ont cru, comme tant d’autres, qu’il valait mieux tenter que de rester sur le quai.Et franchement ? Qui ne l’aurait pas fait à leur place ?
Mais voilà. Le rêve crypto est un jeu sans filet. Et la banque, même silencieuse, ne sera jamais là pour t’empêcher de sauter.
Moralité douce-amère (mais utile)
Avant de faire un virement vers une promesse qui brille :
Parle à quelqu’un d’extérieur.
Demande-toi : “si je perds tout, est-ce que je vais ensuite accuser mon banquier ou mon propre enthousiasme ?”
Et surtout, n’attends pas que ta banque te protège de toi-même. Ce n’est pas son rôle, ni son envie.
Comments